Beaucoup d’inconnu persite au sujet des tendinopathies, pourtant des preuves scientifiques nous apportent divers éléments les concernant et remettent en cause bien des idées reçues.
- Premièrement et pour commencer, le repos n’est pas bénéfique à leur guérison :
La douleur peut certes s'attenuer avec le repos, mais la reprise de l’activité ravivra souvent la douleur à ce qu'elle était avant celui-ci. Le fait de se reposer ne permet pas en effet au tendon d’améliorer sa tolérance à la contrainte mécanique.
- La "tendinite" n'est pas une tendinite !
Longtemps considérée comme une réaction inflammatoire classique localisée au tendon, elle n'en est pas une même si il y a quelques cellules et molécules biochimiques inflammatoires impliquées.
Les anti-inflammatoires peuvent ainsi vous aider en cas de douleur très importante, mais leur effet n’est en rien prouvé sur les cellules impliquées dans le processus pathologique.
- Divers facteurs de risque contribuent à la tendinopathie.
Le facteur principal est la sur-utilisation du tendon, ou simplement l’excès de certaines activités , dont :
- les activité qui demandent au tendon d’emmagasiner de l’énergie (càd. marcher, courir, sauter)
- les activités exerçant des contraintes de compression sur le tendon.
Certaines personnes sont plus exposées aux douleurs tendineuses et seront plus à même d'y être sujet en raison de facteurs prédisposants :
- biomécaniques (ex : faible capacité ou faible endurance musculaire, etc.)
- ou systémiques (ex : âge, ménopause, hypercholestérolémie, sensibilisation centrale etc.).
- Le traitement le plus efficace de la tendinopathie demeure: L’exercice.
Les tendons ont besoin d’être mis en charge progressivement afin d’améliorer leur tolérance aux contraintes mécaniques de la vie quotidienne.
Sans cette activité il est peu probable que la tendinopathie s’améliore. Le but étant de maintenir une solliciation et mise en charge à minima et progressive.
L’exercice doit être individualisé et adapté à la plainte douloureuse et fonctionnelle du patient.
La mise en charge doit être progressive et fonction de la réponse douloureuse, afin d’atteindre les objectifs de restauration fonctionnelle.
- Pour diminuer la douleur tendineuse, il est important de modifier la mise en charge.
Il faut souvent, ou au moins temporairement, diminuer les contraintes qui demandent de l’emmagazinement d’énergie et de la compression.
- Les lésions tissulaires constatés à l’imagerie. ne sont en rien synonyme de douleur et inversement.
Les dommages tissulaires sont fréquents chez des individus asymptomatiques. Ce n’est pas parce que l’on vous a diagnostiqué une « pathologie tissulaire sévère » à l’imagerie, ou même une « déchirure », que votre pronostic de guérison est moins bon.
D’autant plus que l’on sait aujourdhui que même avec les meilleures intentions du monde et les traitements les plus sophistiqués (exercices, infiltrations, etc.), la plupart du temps le tissu pathologique ne se modifie pas. Donc même si l’étude de l’aspect tissulaire est nécessaire, la majorité des traitements ne se focalisent pas sur la réparation tissulaire, mais sur l’amélioration de la douleur et de la fonction.
- Les traitements passifs seuls effectués sur le long terme n’améliorent que très rarement les tendinopathies : le massage, les ultrasons, les infiltrations, les ondes de choc, etc…
L’exercice est souvent l’ingrédient essentiel là où les traitements passifs ne sont que les additifs. Il faut éviter les infiltrations multiples car elles ont de moins bon résultats.
- Les tendinopathies répondent très lentement aux exercices.
Il vous faut être patient et vous assurez d’effectuer au mieux et progressivement les xercices approprié. Ne succomber pas à la tentation des « raccourcis » thérapeuthiques, comme les infiltrations ou la chirurgie, même si dans certaines situations, ces adjuvants sont appropriés dans la prise en charge de la tendinopathie.
